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À la rencontre de Vebeca

 




Pouvez-vous nous présenter votre parcours et pourquoi avoir choisi le pseudo Vebeca ? 


Je suis une artiste originaire du sud de la France, de Perpignan, et je suis très fière de ma région natale. Le pseudo Vebeca est né de la contraction de mon prénom et de celui de mes deux filles : ‘VE” pour Véronique, “BE” pour Bélinda et “CA” pour Carla. Mes deux plus belles créations restent mes enfants. Pour ce qui est de mon parcours artistique, cela fait plus de 30 ans que je peins. Et effectivement, venir exposer à Paris dans cette très belle galerie, et dans ce beau quartier, avenue Kléber, c'est une belle reconnaissance. C'est aussi une prise de risque, parce que c'est un grand pas de venir à la capitale, après avoir fait le Salon Art Capital. 


Comment définiriez-vous vos peintures ? Qui vous inspire ? 


Je suis baignée par les peintres espagnols, Miró, Dali, Picasso, les plus grands et les meilleurs au monde. Je suis forcément très inspirée par Dali puisqu'on est à côté de l’Espagne. D'ailleurs, il définissait Perpignan comme son centre du monde. On vit aussi dans le monde de Picasso. Et depuis toute petite j'ai ce thème de couleurs, cette envie de peindre le thème méditerranéen, franco-espagnol mais aussi marocain puisque j'ai des origines pieds noirs du Maroc de par mon père et je vais régulièrement à Tanger. Cette culture méditerranéenne se retrouve effectivement dans mes toiles qui sont abstraites et contemporaines. Je suis ravie d'aboutir dans ce style de peinture. 



Quelle est votre toile préférée ? Celle emblématique de l'exposition est celle de l'invitation. Qu’exprime cette toile ? 


Dans cette toile, on retrouve des visages. En général, je fais des regards, des yeux, plus ou moins cachés, mais qu'on retrouve en détaillant les toiles. Alors celle-ci, elle est un peu “bas les masques”, c'est-à-dire qu'il y a plusieurs visages, plusieurs masques, comme nous tous dans la vie finalement. Donc celle-là me parle particulièrement, et puis c'est une de mes dernières. Je l'ai créée il n'y a pas très longtemps. Ensuite, j'adore le vert même si ça dénote un peu parce que ce n'est pas trop la tendance du vert en ce moment. J’adore aussi les nuances de bleu, d'ailleurs, ça se voit, j'ai des toiles avec le bleu majorelle. Mais ma toile préférée reste quand même le grand format parce que les 4 m2, le deux par deux, c'est génial. C'est celle qui m’a demandé le plus d'investissement, le plus de travail. Je la trouve éclatante de couleurs, de mélanges, avec un petit côté français également, elle me rappelle la classe de chez Hermès. J'aime beaucoup cette toile. Je la trouve très captivante et je pense qu'on peut passer beaucoup de temps à l’observer, à regarder les détails, à trouver les yeux, les regards, les profils, les visages.


Si vous deviez parler de la nature, à part Perpignan, quelles sont les régions du sud qui vous inspirent ? 


Le Pays Basque. En plus, mes toiles sont actuellement exposées à Biarritz dans une galerie, depuis le mois de septembre. Elle a encore vendu récemment deux toiles. C'est une région qui nous correspond, on partage les mêmes valeurs, les mêmes identités et cultures fortes. C'est une très belle région et le côté méditerranéen leur va bien aussi, ça tranche un peu de leurs habitudes. 



Pouvez-vous nous parler de l’histoire de ces tableaux, à la très belle couleur bleu majorelle, et comment vous les avez créés ? 


Ce bleu est un pigment que je suis allée chercher moi-même à Tanger, grâce à une amie tangéroise artiste-peintre. J'y étais le fameux week-end du 7 octobre, qui nous a tous bouleversés. On a été vraiment secoués et quand je suis rentrée, je me suis mis à peindre parce que j'avais besoin d'exprimer cette colère, cette tristesse qu'on avait vécu là-bas. J'ai été très émue. Ces tableaux sont donc un peu la représentation de mon état d'esprit à ce moment-là. C'est pour ça qu'ils sont totalement abstraits, tout en ayant une pointe d'espoir, malgré cette guerre qui s'est déclenchée le 7 octobre. 


Et que représente l’expression de l'homme et de la femme ? 


Comme nous étions en couple là-bas, à Tanger, j'ai voulu faire représenter un arc, qui serait la femme, et une flèche, qui serait l’homme. Ce tableau signifie que sans la femme, l'homme ne prend pas forcément la bonne direction, c’est une association. J'ai appelé ce tableau “l'arc amoureux”, parce que c'est quand même une jolie représentation. Et puis nous étions sur l'arc méditerranéen. Il représente aussi un peu le Sagittaire, mon ascendant. 

Interview réalisée par Boris Stoykov.


À retrouver également en intégralité dans Les Affiches Parisiennes

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